Secteur Nord
Bischeim / Hoenheim / Schiltigheim
Bischeim et Hoenheim présentent des ensembles de petites rues où sont implantés beaucoup de pavillonnaires. Cependant, ce tissu de rues complexe accueille également des commerces qui s’y imbriquent facilement.
Malgré une impression d’espace public serré sur lui-même, le tissu peut respirer grâce aux jardins qui l’émaillent. Le traitement et le soin apportés à ces jardins apportent une touche agréable.
A l’instar de la cité des cheminots installée entre la frange de la ville pavillonnaire, le centre commercial et l’espace vide des parkings, le bâti présente une grande diversité. Cette cité pose également la question de la mise en valeur du patrimoine des cheminots.
Il faut, de plus, restructurer l’espace pour redonner aux gens l’envie d’habiter les villes.
Le long de la voie de chemin de fer se trouve une zone désaffectée à requalifier et densifier tout en préservant et en mettant en valeur le patrimoine des cheminots.
Un autre problème posé dans ce secteur est celui du transport : il faut développer une logique de transport sur le faisceau Nord / Sud.
Les trois quartiers sont également percés par un espace agricole d’où un vide dans le tissu.
Cette dent creuse pose la question de son aménagement, qui doit être en rapport avec le bâti et les routes existantes.
Pour cela, il faut créer de la mixité, repenser les logiques de transport propre, doux, en intégrant le facteur de mutation de la ville sur elle-même.
Il s’agit de penser le quartier dans un principe d’accessibilité sociale : il est trop facile de créer une zone pavillonnaire monofonctionnelle et peu accessible car non-desservie par le transport public.
Sur un côté de la dent creuse, de petits ensembles collectifs, apparaissent à la périphérie des villes), ainsi qu’un cimetière et une grande étendue de jardinets accolés les uns aux autres.
Les jardins peuvent être une piste dans le traitement de l’espace, car ils lui offrent un moyen de respirer.
Le traitement de cette dent creuse doit également se faire par un tissu de rues structuré efficace.
Secteur Centre
Neudorf / Frange Neuhof
Le secteur du Neudorf situé au sud de la ville de Strasbourg présente à priori un tissu urbain constitué d’un maillage de rues à différentes échelles et d’un ensemble bâti qui mélange petits immeubles collectifs (R + 4), maisons de faubourgs entre la première et la seconde couronne, et commerces en Rez-de-chaussée, principalement le long des grands axes. Ce tissu varié donne ainsi des alternatives de vie et une forte dynamique d’échanges, de déplacements, fortement appuyée par le passage de la ligne de Tram et de la bonne desserte du réseau de transport en commun, au sein même d’un quartier situé hors du centre ville.
Si ce tissu, qui s’apparente à celui d’un village urbain, semble être compact, il n’offre cependant pas une densité suffisante.
Se pose alors la question de la densification et de la mutation de la ville sur elle-même, présente dans un contexte déjà relativement établi. En effet, ce quartier ne présente pas de fortes ressources foncières puisqu’il est encerclé par des barrières physiques : au Nord, le port d’Austerlitz et au Sud et à l’Ouest, une voie de chemin de fer. Ces obstacles constituent des limites lisibles à l’échelle d’un territoire plus vaste et qui bloquent ainsi l’ouverture vers les quartiers limitrophes.
Comment franchir ces limites et ouvrir le quartier à sa périphérie ? Par une transition douce, comme l’hyper centre glisse doucement vers les faubourgs du Neudorf, tout en conservant et valorisant ainsi des limites lisibles et identifiables, symboles de l’histoire et de l’identité de la ville. On pourrait ainsi proposer de recréer une ceinture vaste le long des faubourgs ouvrant sur la périphérie, ainsi qu’un revalorisation du patrimoine.
Certaines zones présentent quant à elles un fort potentiel de reconversion, comme celle de l’entreprise de fret Heppner, situé sur une bande d’environ 150 mètres d’épaisseur.
Cet espace peut faire l’objet de plusieurs approches : soit il s’inscrit dans une logique de prolongation du tissu des faubourgs, soit dans une logique de continuité en liaison avec la zone d’activité située de l’autre côté de la voie ferrée, créant ainsi de l’activité commerciale, donc des emplois et de la mixité.
Secteur Sud
Illkirch / Neuhof / Musau
L’entrée dans la ville pose beaucoup de question, notamment dans le traitement de l’espace public et paysager, des facilités d’accès et de stationnement en périphérie urbaine. Que faire de sa voiture à la sortie de l’autoroute, pour ensuite prendre le tram à Bagersee ?
La question de l’ouverture d’un quartier constitué d’un tissu éparpillé et composite est également présente. Petits habitats collectifs, cités et habitats pavillonnaires sont isolés les uns des autres et constituent un tissu morcelé. L’idée est donc d’apporter de la mixité par la construction , par exemple, de pavillons et petits collectifs dans les grands ensembles collectifs de type cités .
La zone commerciale (Auchan) pose, quant à elle, la question de son contournement pour accéder à une réserve naturelle qui apporte un certain confort de vie. L’idée est de faire de cette zone monofonctionnelle un vrai quartier plurifonctionnelle sans rupture et zonage ; le quartier étant actuellement zoner visuellement et physiquement par la présence de terrains agricoles (un grand potentiel foncier) et de l’échangeur d’autoroute, qui n’est pas également sans poser de questions.
Le lac, qui n’est pas sans potentiel paysager, de confort, de qualité de vie et de loisir, est pour sa part cerclé de logements sociaux hauts qui ne communiquent pas avec le site. De même, la panorama qui se dessine donne sur les façades arrières de grandes surfaces commerciales.
Ce lieu demande à être mis en valeur par les mixités et les activités qu’il mérite et à sortir de sa ceinture d’arbre « cache misère ».
Les friches sont des limites paysagères à fort potentiel foncier mais qui constituent pour l’instant des limites étanches qui font l’objet d’appropriation par les habitants, qui les entretiennent sous forme de jardinets : « La campagne à la ville ».
Enfin, les voies de chemins de fer qui longent la route du Havre doivent faire l’objet d’une requalification ou d’un travail de reconversion pour ne plus être que le témoin délaissé d’une activité passée.
Les quartiers du Musau et du Neuhof sont des quartiers fait de tissus dispersés comprenant des zones de grands ensemble et de maisons pavillonnaires baignant dans une masse végétale sous forme de jardinets et de friches.
Ils posent la question du franchissement des voies de chemins de fer pour désenclaver le quartier du Musau et l’intégrer dans une continuité avec les faubourgs .
Dans ces quartiers, l’emprise au sol du bâti est assez étalée et pose la question de la densification et du renouvellement du quartier, sans l’étaler d’avantage.
Dans cette question de la densification s’intègre l’idée de mixité dans la densification pour dynamiser le quartier et éviter qu’il ne s’enlise dans des problèmes de monofonctionalité.
L’idée est donc de diversifier le type d’habitat, tout en conservant une impression d’espace ouvert mais consistant, avec de petits ensembles collectifs, du type R + 2, R + 3, et des commerces pour donner une centralité au quartier.
Bien entendu, cette densification ne peut s’entreprendre sans un travail maitrisé des espaces publics et de leur qualité.