COMPTE RENDU 27/03/09
VERS UN URBANISME DURABLE
l’exemple de deux villes
STUTTGART : Scharnhauser
park
TUBINGEN : Loretto et
le quartier français
A travers ces deux quartiers
nous pouvons observer deux manières différentes de créer la ville durable.
Si toutes deux sont établies sur d’anciennes
implantations militaires leurs réponses aux enjeux sont divergentes. Tandis
qu’à Scharhnauser Park on a fait quasi table rase du passé pour créer un
environnement neuf, à Tübingen l’histoire a été préservée au travers de la
réhabilitation des casernes et écuries.
Stuttgart Tübingen : Loretto Quartier français
Cependant, malgré leurs différents point de vue, chaque
ville respecte des enjeux similaires, comme une lutte contre l’étalement urbain
au profit de la redensification des quartiers, la mixité, l’utilisation des
énergies renouvelables…
STUTTGART : Scharnhauser Park
·
Un
quartier ouvert sur son paysage :
Avec l’agriculture environnante, le paysage lointain de la
forêt noire (ouverture de perspectives paysagères) et enfin l’axe vert dans la
morphologie urbaine (le végétal entre dans la ville et ouvre vers la
perspective du grand paysage.
·
La
question de la limite :
Avec une progression toute en douceur entre le bâti et
l’espace agricole.
·
L’organisation
du quartier :
Un quartier mixte (logements, activités, équipements
publics, transports en commun, zones de loisirs, espaces verts…) mais qui
apparaît malgré tout très zoné. On reconnaît dans le plan des secteurs et plus
particulièrement des îlots monofonctionnels.
Photos des divers typologies
Le même problème se posent au niveau des logements. Si il y
a une grande mixité incontestable au niveau du quartier elle ne se retrouve pas
au niveau des îlots.
En ce qui concerne les accès, on peut dire que Scharnhauser
Park est très ouvert à l’Allemagne et au reste du monde par sa proximité avec
l’autoroute et l’aéroport. De plus le quartier est relié au centre ville de
Stuttgart par un tram rapide très efficace. A plus petite échelle, les voiries
du quartiers sont très organisées : certaines sont spécifiques à la
voiture, d’autre plus piétonnières mais où la voiture est tolérée et d’autres
encore uniquement piétonnes.
La voie de tram très importante dans le tracé du quartier
semble pourtant le scinder en deux, isolant les maisons individuelles.
·
Les
espaces publics :
70 hectares urbanisés = 70 hectares d’espaces publics /
verts
On trouve 2 espaces verts majeurs dans le quartier :
l’axe nord-sud qui est un escalier végétal et l’axe ouest est qui est une trame
arborée où se situent les jeux pour enfants.
A
l’intérieur de la trame on trouve de plus petits espaces publics d’une très
grande qualité où l’on ne reconnaît plus vraiment la frontière entre le public et le privé.
·
Les
enjeux environnementaux :
-
un
système de chauffage collectif au bois
-
l’utilisation
des déchets issus de la démolition des casernes
-
les
toitures végétalisées
-
un
système d’infiltration des eaux pluviales
-
la
volonté de limité l’utilisation de la voiture au profit des transports en
communs.
TUBINGEN :
Loretto et le quartier français
·
L’héritage
du passé militaire :
Ici le projet s’est basé sur l’idée de réhabiliter les
anciennes casernes et de redensifier la zone. Ainsi on a préservé le maillage
préexistant en y créant de nombreuses rues piétonnes (où la voiture peut
circuler de façon limitée) très urbaines.
·
L’entrée
du quartier :
Le quartier est coupé de la ville par
la nationale 27. Un projet de reclassement de cette voie en boulevard urbain
est en cours.
·
Un
quartier mixte très flexible :
Le projet d’auto-promotion a ouvert à une plus grande
mixité, d’une part parcellaire, d’autre part d’activités, puisque chaque
immeuble a son commerce en rez-de-chaussée.
Les constructions se sont faites au coup par coup sur la
base d’un plan cadre avec une réglementation souple.
·
Les
cœurs d’îlots :
Ces espaces de très grande qualité ont
à la fois un caractère public (ouverts à tous depuis la rue) et privé
(appropriation par les habitants).
·
Le
principe de copropriété :
L’auto-promotion du quartier a permis une grande implication
et responsabilisation de la part des habitants. La construction s’est faite en
fonction du besoin cependant les logements n’étant pas ouverts à la location,
ils offrent peu de mixité (logements sociaux, locatifs, privés).
·
Enjeux
environnementaux :
-
redensification
de la ville s’opposant à l’étalement urbain
-
limitation
de l’usage de la voiture
-
valorisation
des plantations préexistantes
-
panneaux
solaires…
Atouts
à développés pour une ville de demain durable :
·
Espaces
publics : en grands nombre et de qualité.
·
Système
d’infiltration des eaux pluviales grâce à de grandes étendues vertes notamment.
·
Système
de chauffage collectif pour tout un quartier.
·
Redonner
de l’espace aux piétons en écartant la voiture dans des silos. Requalifier les
transports en communs.
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Traitement
de la limite de la ville en douceur.
·
Mise
en scène du grand paysage.
·
Mixité
fonctionnelle, typologique et architecturale.
·
Vers
une architecture écologique.