Groupe 5: Blareau/Colinet/Hiller/Perdereau
Compte rendu de la visite à Stuttgart du 27 mars
Scharnhauser Park / Ostfildern
Ce quartier, qui semble très bien desservi car relié à la ville par un tram-train et 3 gares, propose une variété de logements et un mode de fonctionnement autonome. En effet, si il est constitué en grande partie de logements, il comprend également la plupart des services et activités indispensables aux habitants, ainsi qu’une chaufferie alimentant le quartier. Si l’on observe une mixité certaine a l’échelle du quartier, elle est peu présente à l’échelle des îlots. D’une part, il y a une forte sectorisation des activités (logements séparés des commerce) et dans les types de bâtiments : maisons mitoyennes / petits immeubles / grands immeubles. Certains îlots mélangent un peu les types de bâtit mais on y observe quand même une certaine homogénéité dans le style et la volumétrie. Le problème de la circulation et des voiture est assez bien géré avec une hiérarchie dans les flux (jusqu’à des cheminements piétons) et différents parkings, néanmoins la géométrie des tracés est très présente et on la ressent vraiment en parcourant le quartier, ce qui n’est pas forcement agréable.
Intégré dans un vaste espace de campagne, le quartier propose un traitement des limites entre bâtit et naturel très intéressant : ces limites sont plutôt nettes car formées par les façades de bâtiments denses (les habitants de ces immeubles ont par ailleurs la plus belle vue). Ce désir de créer une limite nette avec d’une part un bâtit dense et d’autre part un grand espace libre permet de respecter et préserver le site ainsi que d’aménager des parcs, jeux, terrains de sports… afin d’agrémenter le quartier et que chacun puisse profiter du site.
D’ailleurs, il y a une grande finesse et une qualité dans le traitement des espaces publics et des équipements dans le quartier et dans les cœurs d’îlots. Ceux-là sont diversement aménagés et permettent à chacun des habitants des immeubles de profiter d’un « jardin ». On note malgré tout une inégalité dans cette qualité, notamment au niveau des réhabilitations qui ne bénéficient pas du même traitement pour ces espaces publics. La question de la récupération des eaux de pluie est très réfléchie et donne lui à des aménagements tels que des petits bassins d’agrément, des jeux pour enfant...
Finalement ce quartier, même si il pourrait manquer un peu de vie, remplit bien son rôle de quartier principalement résidentiel, avec les services et équipement et la connexion à la ville qu’il propose. Le traitement des espaces publics donne lui a un cadre de vie agréable et facilite les échanges pour une meilleure vie sociale (au parc, dans les cœurs d’îlot…).
Quartier Loretto / Tübingen
Issu de la réhabilitation d’une zone de casernes militaires, ce quartier, offre une grande diversité architecturale ainsi qu’une importante mixité, grâce aux règles d’urbanisme qui régissent le développement du quartier (commerces/services au rez-de-chaussée imposé) et a l’autopromotion, qui favorise la diversité des volumes et des styles et facilite l’appropriation des lieux par les habitants. Ce cadre de vie améliore les relations sociales et crée une dynamique dans le quartier, ce qui donne une atmosphère chaleureuse à ce lieu (renforcée par l’allée piétonne et les aménagements publics). Le découpage des îlots est géré différemment qu’à Osfildern et on est moins gêné par l’organisation géométrique des îlots.
La reconversion du site et son association avec des bâtiments contemporains sont vraiment réussies, le quartier est agréable et fonctionnel.
Quartier Français / Tübingen
Finalement, les quartiers de Tübingen semblent plus animés que le Scharnhauser Park mais celui-ci est encore un quartier en devenir qui n’a pas encore entièrement été pris en possession par ses habitants. De plus, une grande partie de ce quartier s’est installé sur un terrain vierge, ce qui n’est pas le cas pour Tübingen et modifie le découpage des rues, des îlots… ainsi que l’ambiance des lieux.
Ces exemples de quartiers durables sont absents chez nous, et nous n’avons pas la même mentalité. Cependant, beaucoup de ces principes peuvent être réutilisées dans l’élaboration du projet urbain de Metz, car on retrouve beaucoup d’enjeux similaires à notre terrain (quartier chambière/trêves) : limite bâtit/espace naturel, diversité, mixité, densité.
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