Compte Rendu 4: Didot, Journoud, Mougeolle, Scharff
Le quartier de Scharnhauser Park se situe à Ostfildern et est relié à la ville de Stuttgart par le tram-train. Celui-ci se trouve à la périphérie de la ville. Il entretient donc un lien bien particulier entre ville et campagne. Le quartier définit avec subtilité cette limite. Un espace public de jardins et de promenades se tisse entre les ilots du quartier et les terres agricoles. De plus, cette limite est traitée par une allée plantée d’arbres laissant de nombreuses perspectives possibles depuis le quartier sur la campagne.
Ensuite, nous avons pu remarquer la qualité donnée au traitement des eaux pluviales au sein de ce quartier. Il se dessine de réels cheminements permettant de facilement identifier le parcours de l’eau. Cette dernière prend même un caractère ludique qui attire et amuse les enfants.
Cependant, le grand axe vert qui traverse le quartier du Nord au Sud semble peu appropriable. Cet espace semble démesuré. Cet escalier de verdure crée une certaine rupture entre logements collectifs et commerces. Ceux ci se trouvent ainsi regroupés entre l’axe de verdure et la voie du tram-train. A l’Est de la voie ferrée se situent les maisons individuelles. Ainsi, ce quartier est réellement sectorisé et organisé fonctionnellement.
Enfin, ce projet urbain se situant au niveau d’une ancienne base américaine a conservé très peu de bâtiments militaires. Une grande partie de ce patrimoine militaire a été détruite.
Ce n’est pas le cas du quartier de Tübingen. Ce quartier s’est fondé au niveau de casernes militaires se trouvant au sein même de la ville de Tübingen. Cela donne un certain charme au quartier. L’enjeu est de freiner l’étalement urbain par la densification et la mixité urbaine. Il s’agit ainsi de réhabiliter les enclaves militaires en appartement privés et en une université populaire. Il s’agit également dans l’avenir de transformer la voirie en rue très urbaine. Le projet prévoit le déplacement de la route nationale longeant le quartier, ce qui permettra de créer une nouvelle continuité urbaine avec les nouveaux quartiers voisins.
La différence avec le quartier précédent est frappante. La forte densité de ce quartier permet de créer des espaces très conviviaux et très facilement appropriables.
Une structure urbaine a tout d’abord été créée. Elle rend ainsi les terrains accessibles et permet la constitution des ilots. Ensuite, ces derniers ont été découpés en parcelles de taille volontairement flexibles et variées. Les voitures sont stationnées à des emplacements bien précis rejetés en dehors des ilots résidentiels. Ce dispositif favorise la marche et les rencontres. La plupart des rues ne sont pas accessibles aux voitures. Le quartier se décompose en courtes distances.
Les nouveaux bâtiments construits ont volontairement des hauteurs et des façades bien diversifiées. Ces dispositifs apportent une très grande qualité au quartier. Un système d’autopromotion (coopératives) a permis cette diversification du bâti. En effet, chaque établissement d’un même ilot est conçu par une personne différente (ou un ensemble de personnes différentes). Cette diversification est présente aussi bien au contact de la rue que dans les cœurs d’ilots. Les limites créées entre espaces privés et espaces partagés sont d’une grande subtilité. De plus, cette autopromotion permet une démarche participative des habitants. L’entretien des cœurs d’ilots est tenu par les habitants ce qui génère une certaine responsabilisation et respect des lieux.
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