Groupe numéro 1 : Baldi, Cherief, Colnat, Creusot, Deng
Vendredi 6 mars 2009,
visite de Metz,
Par son passé militaire, la ville de Metz
impose une typologie particulière, marquée par une certaine rigueur qui crée
des situations insulaires dans la ville (à Montigny, une ville dans la ville
par sa superficie). Subsistent alors un patrimoine
architectural et urbain intéressant
sur lequel la ville de demain doit s'appuyer. Le secteur de Bellecroix, se
poursuivant vers le parc de la Seille, apparait comme une opportunité de
"poumon vert", respiration à l'échelle de la ville, dans lequel le
patrimoine de Vauban s'exprime.
Malgré tout, de cette première approche, nous avons pu remarquer de réelles
difficultés aujourd'hui à réconcilier, à rattacher, à relier les différents
secteurs entre eux, soit par des coupures naturelles (la Moselle et la Seille)
ou construites (autoroutes, voies ferrées, boulevards comme des goulets à
voitures), et ainsi à gérer les espaces d'entre-deux qui se multiplient par
l'étalement urbain (nœud autoroutier infernal).
Un petit point particulier pour signaler les jardins familiaux qui restent très
présents et qui définissent un paysage rural très appréciable et agréable à
l'œil.
Un certain nombre de remarques
sont applicables de manière générale à tous les sites (et in extenso à toutes
les villes) mais caractérise davantage le premier site. Celui-ci constitue le
confluent de diverses tissus, anachronique et sans cohérence. La zone est un
déséquilibre flagrant entre ce qui devrait être révélé et ce qui l'est. Ainsi
l'absurdité du lieu rend totalement illisible les qualités potentielles de la
ville.
L'autoroute et le réseau automobile ont une importance véritablement illogique
de part les talutages et les espaces urbains résiduels qu'ils occasionnent
masquent les identités latentes des lieux : ainsi le port de plaisance serait
un formidable moyen de créer un lien entre les deux rives ; ce que le réseau
automobile interdit. Il est ainsi évident qu'il peut s'agir là d'un point de
départ d'une promenade qui mènerait à découvrir les végétations aujourd'hui
enclavées, alors qu'elles constituent précisément l'identité de Metz.
De chaque côté les logements ne peuvent s'approprier ces lieux car ne sont pas
pensés comme tels.
Le caractère systémique de l'aménagement actuel facilite son démontage : en y
opposant un système inverse. Démonter ou réinvestir les voies de circulations
est un moyen faire émerger l'identité.