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Rédigé à 23:09 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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Jamais, peut-être, un titre n'aura à ce point contribué à enfouir le sens d'un film. Je veux parler de M le Maudit, de Fritz Lang. Le spectateur est préparé, par le titre, à se concentrer sur le sérial killer - Hans Beckert tue des petites filles avec un couteau - et à ne lire la lettre M que comme un signe qui accuse le monstre. Rappelons que, désespérée par l'impuissance de la police à débusquer le tueur, police qui, en la harcélant pour faire patienter le public, perturbe la bonne marche de ses affaires, la pègre décide de mener elle-même l'enquête et de liquider le tueur.
Grâce à ses réseaux d'informateurs elle parvient à localiser M et à le capturer. Pour ce faire un indicateur, après avoir écrit M sur sa propre paume, imprime la lettre sur le pardessus de Hans Beckert.
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C'est ici qu'il ne faut pas se tromper. Qu'il faille tout faire pour empêcher M de faire de nouvelles victimes s'impose. Mais les justifications que fournit le chef de la pègre, Schränker, affirmant au cours d'une parodie de procés que M tuant de manière compulsive son extermination s'impose, donne à la lettre M sa véritable signification, non pas Mörder (meurtrier ou maudit de manière plus métaphorique) mais Mal, la marque. M est un marqué. M est donc mal dit : M est en réalité marqué... M est le marqué!
Deux ans avant la prise de pouvoir par Hitler en Allemagne Lang nous désigne la véritable monstruosité, le véritable crime : le partage de la société entre des non-marqués et des marqués en tant qu'exterminables.
C'est là où réside l'extraordinaire du film. En 1931 Fritz Lang nous livre comme une archéologie-fiction du nazisme, de tous les nazismes.
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C'est une des images les plus célèbres de l'histoire du cinéma. Mais elle est rarement comprise. Le spectateur enregistre, non sans satisfaction, que l'assassin d'enfants qu'est Hans Beckert constate qu'il a été repéré et qu'il est désormais en passe d'être capturé.
Mais l'image montre une catastrophe sans doute bien plus terrible que la monstruosité même de M le maudit. Désormais des êtres humains sont marqués. Schränker, le chef de la pègre, expliquera que l'assassin doit être exterminé. La traque de l'assassin d'enfant fait la soudure entre la vision criminelle de la pègre et l'opinion publique. Désormais la route est libre pour la généralisation du marquage et le crime de masse d'état.
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Sur l'insoutenable légéreté de M
. Hans Beckert, le serial killer de M. le maudit (Fritz Lang, 1931), est fou et dangereux : il séduit des fillettes qu'il viole et assassine avec un couteau. Disons que c'est une catastrophe à échelle individuelle : un tsunami psychique qui précipite des fillettes dans l'horreur. Mais, et il y a un humoir noir mordant chez Fritz Lang, M. le maudit est d'une invraisemblable "légéreté". Sa folie est aussi celle d'une société allemande qui, quelques années après la guerre de 14-18, est profondément déséquilibrée. Un million d'hommes est mort à la guerre. Il y a trop de femmes... trop de petites filles... M est submergé de M, de Mutter... Bref... dans sa folie sanguinaire... il tente vainement de rétablir l'équilibre. M...Mais! En amont, avant les crimes "légers" de Hans Beckert, les sociétés ont mis au point des techniques de destruction de l'homme invraisemblables : gaz toxiques, canons de longue portée, mitrailleuses, invention du bombardement des habitations civiles (avec des petites filles à l'intérieur)... M est un artisan pitoyable. En aval, et c'est le pire : marquage et fichage administratif des "parasites", déportation en masse, concentration en des lieux maudits, institution de la chambre à gaz - du champ de bataille gazé pour soldats à la chambre à gaz pour civils, (avec des petites filles à l'intérieur)... - fours crématoires... Quelle légéreté ce M le maudit... ce M le marqué! Première guerre mondiale : 1914-1918 M. le maudit : 1931 Seconde guerre mondiale : 1939-1945. . La suite au prochain film? . . .
Rédigé à 21:37 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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PENDANT QUE CERTAINS CHOISISSAIENT LEUR PRESIDENT , MOI JE "PRIAIS"
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Je les ai alors écoutés ...
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Je les ai accompagnés ...
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... et je suis resté modeste en regardant leurs pieds
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Une invitation à méditer à l'heure où l'on risque d'éclater avec ce qu'ils nous font gober.
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Babatzataizé
Rédigé à 00:14 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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"... Le caractère anesthésiant d'un mur végétal irrigué au goutte-à-goutte est la forme la plus cynique et la plus intolérante de la doctrine HQE, futur opium de l'urbain ..."
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Rudy Ricciotti
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Babatzfédesraprochmen...
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