creablog

Publication de travaux libres d'étudiants de l'école nationale supérieure d'architecture de Nancy: textes, photos, dessins, vidéos, musiques, etc.

L'exprience de l'espace

Ssa43245

.

Qui suis-je? Au détour d'une ruelle à Rome, on croise cette édifice, de dos, les "touristes" se massent autour, on demande alors "Qu'est ce que c'est?" ...Eh la arrive cet éclat de lucidité, "Mais attend euh, c'est le Panthéon !" Ce seul mot change alors radicalement l'attention qu'on prête au lieu. On y est , on approche, on devine la forme et là, le changement opère ; on passe du touriste a lunette au regard du jeune étudiant qui s'aprète a pénétrer une référence et tenter de faire abstraction de toute chose pour ne faire qu'un avec le bâti. C'est ce sentiment que l'on ressent et qui est commun a tout ceux qui comme nous étudiants ressente cette sensibilité du lieu. On ralenti alors le pas, on s'arrete même car c'est le Panthéon, ce  mot vient de tout boulverser. On ce décide alors de se faire un petit face à face avec lui...

;

.

Ssa43264

.

On y est. Face à face. On se pause des questions. On étudie...20 siècles! ON admire, la pierre qui fut et qui est toujours là. On ose pas rentrer, cette forme semble étrange, en arrivant on observait une rotonde , un cylindre de pierre et là on se trouve devant un portique greco-romain! On n'arrive toujour pas a mesurer, car en fin de compte c'est ce que l'on cherche, on veut y rentrer pour mesurer pour s'y mesurer. On fait des hypothèses, quel est l'interieur, vais-je ressentir l'essence de son espace? Alors on y va, on franchi le portique tout en admirant ces colonnes sculptées dans un seul bloc de granit, on passe la porte et là...

.

Ssa43276

;

On est seul. Seul avec l'espace qui nous transcende. Voila le sentiment du Panthéon. En fait ce sentiment n'est pas propre au Panthéon avec du recul, c'est une expérience physique et mental de l'espace. C'est dans ces instant qu'on ressent vrément l'architecture au sens d'un espace créer par l'homme pour l'homme dans une osmose presque parfaite, un sentiment qui fait se taire et pousse au receuillement, au dialoge avec soi-même. On lève automatiquement la tête come si il se passait un évenement sans précedent dans notre ciel bleu, mais c'est cette coupole qu'on regarde. On comprend la rotonde, il n'y a pas de coins ni de pièce fermé, on est dans le cylindre. Mais ce ciel de  pierre au dessus de notre tête, énorme coupole percé par un occulus semble nous aspirer plus que nous ecraser, mais nous laisse pas indifférent. Après quelques minutes on fait abstraction de ces détails, des sculptures, de la tombe de Raphael, des décorations, on oublie tout et là se produit l'alchimie. On ne fait plus qu'un avec l'espace, on s'échange avec lui, on s'y rapporte. La courbe procure ce sentiment étrange de ne pas pouvoir se réfugier dans un coin et nous force a être totalemen pris par l'espace auquel s'ajoute la lumière provenant du haut qui vient caresser les parois. Cet expérience est difficile a décrire car elle est personnel mais par contre elle est au sens général universel; on tous eu plusieur fois dans notre vie, l'experience de l'espace lorsqu'on est contraint a se mesurer a vivre l'espace car on a pas d'autre choix, c'est a ce moment la qu'on ressent vrémen l'architecture.

Giancarlo De Carlo, architecte italien, raconte un souvenir d'enfance où il pris aussi conscience de l'espace:

« Un jour-je devais avoir 5 ans-,alors que je montais les escaliers, arrivé au dernier palier, je vis soudain un animal surgir devant moi. Je crus d’abord que c’était un chien , mais il avait de très  longues pattes et une tête de chat, une moustache droite et le regard verdâtre. C’était peut-être un lynx, ou bien un lévrier sibérien, ou encore un énorme felis serval, un chat sauvage d’afrique, qui se nourrit de petits quadrupèdes. Je suis certain que ce que je suis en train de raconter m’est réellement arrivé, bien que tout le monde m’ait toujours démenti. Mais je me souviens avec encore plus de certitude que l’animal, à un moment donné, m’a contraint à mesurer l’espace qui m’entourait, pour bien comprendre ou j’étais et trouver une issue par laquelle m’enfuir. Pour la première fois, j’ai eu conscience de la largeur et de la hauteur, des plans horizontaux et des plans inclinés et de la forme d’un escalier qui va et qui  vient sur lui-même. C’est depuis ce moment là que l’idée d’escalier est gravée au dedans de  moi, et aujourd’hui encore, elle continue d’habiter mes pensées. Je ne parviens pas à me sentire stimulé par les espaces plats autant que je le suis par les espaces dénivelés.

Ce jour là, étant confronté au lynx leste et rusé, j’ai appris à mesurer l’espace, a essayer de le comprendre et de le pénétrer en envoyant des coups de sondes hors de  mon corps , dans toutes les direction. »

.

Babatzarome

01 septembre 2006 dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (0)

Je vous sers cinq vers?

.

.

Il ont un drapeau noir en berne sur l’espoir

.

Et la mélancolie pour traîner dans la vie.

.

Des couteaux pour trancher le pain de l’amitié

.

Et des armes rouillées pour ne pas oublier.

.

.

.

.

Babatz / Paroles extraites d'une chanson de Léo Ferré "Les anarchistes"

17 août 2006 dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (0)

Je vous sers quatre vers?

.

.

C’est avec de l’argile qu’on fait les vases

.

Mais le vide qui est en eux

.

Est l’essence du vase.

.

Des murs avec des fenêtres et des portes

.

Font la maison

.

Mais le vide qu’ils enferment est l’essence de la maison.

.

.

.

.

.

Babatz / Citation de Lao-tseu extraite de "Architecture et liberté" de Giancarlo de Carlo , livre retraçant les entretiens de l'architecte italiens avec Franco Buncugna . Il livre ici sa réflexion sur ce métier, indissociable selon lui, de son engagement social ; Rigoureux et ouvert, comme peuvent l'être ceux qui approchent de la pensée anarchiste....

17 août 2006 dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (0)

Zonzon de Villeneuve-les-Maguelones

La dernière fois que je suis passée devant, elle m'avait décroché un sourire cette longue prison perdue le long de la route. "LIBEREZ JOSE", ils avaient écrit en lettres blanches sur cette façade pesante. J'avais trouvé ça marrant. Juste marrant.

Cet été, je suis repassée devant en voiture. J'ai tourné la tête en apercevant de nouvelles inscritpions. Qu'est-il écrit ? Patience, la voiture roule vite sur cette quatre voies, je vais savoir... Plus de message drôle... Mais cette fois des messages poignants, slogans porteurs d'espoir qui me piquent à vif, et font que tout à coup, je ne sais pas pourquoi mais mon coeur s'emballe. ""JE ME REVOLTE DONC NOUS SOMMES", A.CAMUS" et "RESISTER C'EST CULTIVER LA LIBERTE".

Deux phrases qui résonnent dans la tête du passant attentif qui n'a pas détourné son regard de ce bâtiment lourd...

La voiture roule vite, trop vite, et je suis déjà en train de me dévisser la tête quand je crie "Stooppp ! Stoop!!!" à mon père qui conduit. Trop tard, on est déjà loin. Heureusement je n'ai pas à faire beaucoup de jérémiades pour qu'il accepte de m'y remmène le lendemain. On repasse. Moins vite, mais quand même, sur une quatre voies on peut pas rouler à 30km/h. Je mitraille. Merde, on voit jamais en entier... On a donc fait un second tour, en s'arrêtant cette fois sur la bande d'arrêt d'urgence de la bretelle d'insertion. Je bondis comme une warrior, armée de mon appareil photo ; j'emjambe la barrière de la quatre voies et je m'enfonce dans les herbes jaunes qui longent la route. "T'approche pas du mur, me lance mon père en déconnant, ou tu vas te faire tirer dessus". Il y a en effet un périmètre de quelques mètres autour de la prison où les herbes folles ont été précieusement tondues pour vous mettre bien à jour. Ha ha ha ! Très drôle papa... N'empêche que j'ai hésité avant de descendre la butte qui me séparait de la prison, et que quand j'ai vu des mecs bouger dans un des miradors parce que j'avançais, ben j'me suis dis qu'en fait je voyais aussi bien depuis la route !

Enfin voilà, je vous laisse jeter un oeil à ces fameuses inscriptions... Sentez vous-mêmes !

;

Zonzon_01vb

;

Zonzon_02_1b

;

Zonzon_03b

;

Je l'ai trouvé marrant. Juste marrant.

clM

.

02 août 2006 dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (0)

Dehoir de wacanz

UNE CALENTURE DE CALMAR

.

Suite allitérative en cal.

.

C'est aprés que la tempête calmit que Calmar fut pris de calenture. Il se vit en barcalon, se caler l'estomac de cancales, de calalou, de calcéoles et de calvilles. Il se découvrit pancaliste et fantasma des callypiges au caleçon décalé, à la chute de rein comme une calade et à la peau de calythrix. Sur fond de calencar, les calebombes allumées et un caloquet sur l'apical crânien, Calmar califourchonnait ainsi la call-girl. Lui, normalement ambiéqual, calembredenait sans calcul ni qualité, calligraphiant sur son calepin la croupe tropicale et sans cal qu'il avait focalisée comme un squale.

.

Calenture : délire furieux chez les marins au moment de la traversée des zones tropicales et s'accompagnant d'un désir irrésistible de se jeter à la mer.
Pancaliste : adepte du pancalisme. Pancalisme : théorie qui consiste à considérer le beau comme la norme catégorique d'où dépendent toutes les autres, et le réel comme l'ensemble de ce qui est organisé sous la forme esthétique.
Calade : terrain en pente sur lequel on exerce les chevaux à descendre au galop.
Calmir : devenir calme, s'apaiser. "La brise, le temps, la tempête calmit".
Barcalon : titre du premier ministre du roi de Siam.
Cancale : huître en provenance de la baie de cancale.
Calalou : met exotique préparé avec des légumes divers.
Calcéole : coquillage bivalve fossile, dont la valve inférieure se prolongeait comme le bout de soulier.
Calville : pomme à peau rouge et blanche, un côtelée et trés savoureuse.
Callypige : qui a de belles fesses, harmonieusement arrondies.
Calencar : toile peinte des Indes ou de Perse.
Calebombe : chandelle.
Caloquet : chapeau.
Apical : qui est sommet.
Ambiéqual : se dit d'un type mental dans lequel les tendances extratensives et introversives coexistent et s'équilibrent.
Calembredaine, calembredener : propose extravagant, ridicule ou trompeur, action un peu folle - Faire des calembredaines.

Source : TLF, Trésor de la Langue Française - Editions du CNRS.

.

jpM

17 juillet 2006 dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (0)

Je vous sers trois vers?

.

A quoi bon être à l'extérieur?

Il fait si beau en Equateur!

Que vais-je me faire à manger?

Ce délicieux foie gras de la Publicité!

Mais quand dois-je me coucher?

Les émissions ne cessent de défiler!

Ce poste est ma seule demeure,

Ma télévision, ma douleur.

.

Babatzenvac'

16 juillet 2006 dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (0)

Je vous sers deux vers?

.

.

Il faut que je réponde, j'écris un sms

Je me fous de l'écriture, au diable l'orthographe.

Ils se foutent de la peinture et crachent leur graf'

Je suis un homme du monde, je fais l'éloge de la paresse.

.

.

Babatzenvac'

16 juillet 2006 dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (0)

Je vous sers un vers?

.

.

.

Au fond du lit, l'épilogue du sommeil

L’œil mi-ouvert, je sens le réveil.

Ces quelques vers, il me les souffle à l'oreille

Ce matin gris, le même que la veille.

.

.

.

Babatzenvac'

15 juillet 2006 dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (0)

Lu sur Coluche

A l’occasion des 20 ans de la mort de Coluche, Libération interroge un philosophe qui vient de publier « De quoi rions-nous ? Notre société et les comiques » (Plon) dans lequel il analyse la spécificité du rire de l’artiste. « Parce qu'à l'inverse du rire identitaire ou du rire raciste qui enferme, Coluche, lui, renverse. Il n'est pas dans le durcissement identitaire : il pratique le renversement carnavalesque. Plutôt qu'un populiste, c'est un démiurge », explique l’écrivain ajoutant que « les sketches identitaires de Coluche partent du Belge et du Suisse, qui ne font d'ailleurs plus rire personne, pour introduire le Noir, le juif et l'Arabe. Il ouvre, et il fait bouger les choses et les identités. Contrairement à Dieudonné, lui n'enferme pas. Et la générosité qui double sa cruauté et sa crudité permet de s'identifier à ses personnages ».
« Contrairement à Dieudonné, Coluche n'enferme pas » (Libération)
,
,
jpM

19 juin 2006 dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (0)

Cui-cui (chanson). A Babatz.

En 1950 les "soeurs Etienne", sur un air jazzy, ont fait un tabac avec cette extraordinaire chanson :

Cui-cui

Quand le canari s’éveille

Cui-cui

Dans le gai matin s’envolent

Cui-cui

Trois notes toujours pareilles :

Cui… cui… cui…

.

Cui-cui

Mon petit oiseau frivole

Cui-cui

Dans ma cage d’or si belle

Cui-cui

Tu rêves de l’oiseau qui vole

Cui… cui… cui…

.

Ton langage est aussi beau

Que ton plumage de satin

C'est un poème divin qu’il faut

Pour traduire ces deux mots :

Cui-cui

Car chacun pour soi suppose

Cui-cui

En écoutant ta rengaine

Cui-cui

Que tu dis de belles choses

Cui … cui… cui…

Cui-cui

C’est mon canari qui chante

Cui-cui

Dans le bleu de ma fenêtre

Je pense à ma belle

A ces lèvres qui me mentent

A son cœur si peu fidèle

Cui... cui... cui...

.

C’est mon canari qui chante

Dans le bleu de ma fenêtre

Toujours gai qu’il pleuve ou vente

Cui-cui

Et moi je pense à ma belle

A ces lèvres qui me mentent

A son cœur si peu fidèle

Cui-cui

Pourquoi ne puis-je sous mon toit

Garder ma belle comme toi

Et l’admirer comme un oiseau

Sans jamais qu’elle dise un mot

Cui-cui

N’écoutez pas les paroles

Cui-cui

De tous les serments des belles

Cui-cui

C’est un gazouillis frivole

Oui... oui... oui...

Cui... cui... cui...

Cui... cui... cui...

;

;

;

Le texte gagne beaucoup à être récité avec une certaine dévotion. Malgré l'apparence le plus difficile est bien de dire "cui-cui".
.
.

jpM

18 juin 2006 dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (0)

Suivante »

Les notes récentes

  • OuVeRtUrE !
  • PRESENTATION
  • NOTICE
  • CATEGORIES DU CREABLOG
  • Porzamparc et la Cité de l'Architecture et du Patrimoine
  • anecdote de romchamps...
  • matta-clark 2
  • matta-clark 1
  • 2 plans de John Ford (Les deux cavaliers)
  • Ce n'est qu'un aurevoir

février 2010

lun. mar. mer. jeu. ven. sam. dim.
1 2 3 4 5 6 7
8 9 10 11 12 13 14
15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 26 27 28

Catégories

  • Actualité (10)
  • Cinéma (12)
  • Dessin (18)
  • Ecriture (25)
  • Musique (5)
  • Photo (131)
  • Weblogs (4)
See More

Archives

  • février 2010
  • septembre 2007
  • février 2007
  • septembre 2006
  • août 2006
  • juillet 2006
  • juin 2006
  • mai 2006
  • avril 2006
Abonnez-vous à mon Podcast
Blog powered by Typepad